Marie Boulic :

est née sur une île française entourée de terre, à une époque où les pantalons pattes d’eph n’étaient pas vintages.

Elle est diplômée d’une licence lettres modernes (1994-1997) et d’un DUT métiers de livres (1997-1998) de l’Université Paris Nanterre.

Rédactrice en chef de magazine, il lui arrive d’écrire l’histoire des autres au fil d’interviews souvent passionnantes.

En 2017, sa nouvelle, Camille, consacrée à Camille Claudel, est éditée dans le recueil Toucher, paru au Cherche Midi dans le cadre du prix « Les abeilles de Guerlain ».

Elle vit à Sannois, dans le Val d’Oise. 

Le chant du bois

Jessica Cousin l’a lu pour vous @shka_chroniques

Résumé :

Un recueil de poèmes-histoires où il faut tendre l’oreille et rester à l’écoute de la voix de l’arbre. Il nait, il grandit, il vit et puis, la main de l’homme l’arrache à sa terre-mère. Il deviendra bateau. Non pas un grand voilier, non : plutôt une barque de pêcheur, radeau pour les migrants. Et puis, quand son bois n’en pourra plus, il sera désossé pour une autre vie. Il passera sous d’autres mains pour devenir violon.

Mon avis :

C’est un conte aux volutes enchanteresses que nous livre ici l’autrice de Nos étés sauvages. Loin de son premier roman d’amitié et de dépassement de soi aux gouttes salées, Marie Boulic s’invente poétesse pour nous livrer non pas une histoire, mais plusieurs. Comme autant de vies dans l’existence d’un arbre. L’arbre. Qui n’est jamais tombé en pamoison devant cette force de la nature ? Cet indétrônable chêne sous lequel nous jouions enfant. L’autrice tire nos souvenirs comme autant de fils pour nous tracer la destinée de cet arbre déraciné. C’est une belle leçon de vie. Une histoire presque vraie à laquelle on a envie de croire : chaque être vit, meurt et renait. Un message d’espoir servi d’une plume taillée pour ce genre d’exercice ambitieux et exigent. Une vraie réussite pour cette autrice de talent !

Éditions Thierry Magnier, 2023